La Marginalisation des Amazighs du Maroc Moderne
A l’arrivée du Sultan Hassan I[i] au pouvoir (16 septembre 1873 – 7 juin 1894), le Maroc en tant que puissance régionale et ancien empire africain était dans de mauvais draps : révoltes successives de la périphérie qui se sentait délaissée par le pouvoir et lésée dans ses droits fondamentaux, d’où la fracture du pays en deux parties : bled as-siba et bled al-makhzen et la naissance de deux Maroc. Bled al-makhzan se composait des régions côtières enrichies par le commerce maritime avec l’Europe et les plaines fertiles, grenier du pays et même de l’Europe, à un certain temps, tandis que bled as-siba c’était généralement les montagnes, les plateaux et les régions désertiques habitées par le peuple amazigh, autochtone et libre mais appauvri par l’ingratitude de la géographie et le manque d’intérêt des politiciens et décideurs du centre.
Le Maroc dans la tourmente
La siba du monde amazigh était, toutefois, complexe et ressemblait plutôt à un fédéralisme forcé et voulu par les Amazighs pour se prendre en charge au vu de l’insouciance du pouvoir central. Ainsi les tribus se gouvernaient par elles-mêmes par un système de gouvernance démocratique incarné par la responsabilité collégiale du conseil élu des ait rab’in qui à son tour élit le chef amghar. Le conseil gouvernait la tribu par un amalgame du droit coutumier azref et de la chari’a simplifiée. Le bled as-siba ne coupait pas tous les ponts avec le pouvoir central, il se refusait de payer les taxes mais considérait le sultan comme amir al-mu’minin « Commandeur des Croyants » et ainsi le sermon du vendredi khoutbat al-joumou’a était prononcée en son nom.
Le Sultan Hassan I,[ii] à cause de la siba du pays amazigh a passé presque tout son règne sur son cheval allant de région en région pour la collecte forcée des taxes et l’affirmation de son pouvoir sur le terrain. Il mourut sur son cheval lors de l’un de ses périples régionaux. Son entourage tut sa mort, pour éviter les problèmes de dissidence jusqu’au retour à la capitale Fès ou fut proclamé, son fils, le jeune Moulay Abdelaziz sultan du Maroc.
Moulay Abdelaziz,[iii] adolescent au vu de son âge (16 ans) et fils gâté de Moulay Hassan, laissa son grand vizir et régent Ba Hmad régner à sa place tandis que lui il s’adonna aux plaisirs de la compagnie de son harem, les sports, les fêtes galantes et des jeux au palais. Des agents commerciaux accoururent de tous les coins du globe pour lui vendre des jouets : mini trains, appareils photos, téléphones et pendules dont il affectionnait beaucoup et collectait avec grande avidité.[iv] Ses achats ruinèrent le Maroc et l’endettèrent davantage. Affaiblit financièrement, politiquement et militairement, les tribus d’Oujda et de Tétouan se rebellent et s’allient à Bou Hmara (1860-1903)[v] le 13 mai 1904 pour détrôner ce sultan-enfant gâteux. Il fait appel à la France[vi] qui attendait impatiemment sur la touche cette opportunité pour étendre son contrôle, à partir de l’est, sur le Maroc impérial.
L’incapacité de Moulay Abdelaziz à gouverner entraina successivement la Crise marocaine de 1905 (Crise de Tanger). Se sentant faible, surtout après la mort de son grand vizir Ba Hmad en 1900, il demanda à l’Europe la convocation d’une conférence internationale sur le Maroc (1er avril 1905) pour sauver sa peau. La Conférence d’Algésiras (Traité d’Algésiras)[vii] de juillet 1906 confia à la France et l’Espagne l’avenir du Maroc. Lyautey occupa Oujda en 1907 et en 1908, 6 000 soldats français aux ordres du Général Drude débarquent à Casablanca après un intense bombardement de la ville qui fut plusieurs dizaines de morts parmi la population, et ainsi lentement et sûrement le Maroc tomba dans l’escarcelle de la France coloniale.
Moulay Abdelhafid (5 janvier 1908 – 12 août 1912),[viii] frère de Moulay Abdelaziz, poussé par les oulémas de Fès à réagir à l’assaut chrétien de dar al-Islam, détrôna ce dernier et se fait sacrer sultan, mais la France avait déjà pris pied au Maroc et la Commanderie des Croyants était discréditée, d’ores et déjà. Sur ce, les Amazighs descendirent de leur montagne pour sauver le Maroc et Fès fut assiégée. A son tour, Moulay Abdelhafid fait appel à la France, déjà établie au Maroc, qui s’empressa d’envoyer le général Monier à la tête 23 000 soldats français, le siège fut desserré et Moulay Abdelhafid contraint à signer le Traité de Fès du 30 mars 1912 établissant le Protectorat français du Maroc.[ix]
Le mot « protectorat »[x] savamment choisi par cette puissance coloniale avait pour sens de protéger les sultans successifs contre la sibades Amazighs et sauver par conséquence les richesses de bled al-makhzen et se les accaparer en contrepartie. Pour apaiser les populations musulmanes qui s’insurgèrent contre le colonialisme français à Fès, en solidarité avec les Amazighs, les Français ont contraint Moulay Abdelhafid à abdiquer le 12 aout 1912 en faveur de Moulay Youssef et à s’exiler en France.
Maroc Utile, Maroc Inutile
Les Français en s’installant au Maroc avait pour intérêt de profiter au maximum des richesses du pays, donc ils occupèrent très vite bled al-Makhzen qu’ils appelèrent Maroc Utile et procédèrent graduellement à soumettre le pays amazigh (Maroc Inutile) par l’usage de la force, entreprise militaire qu’ils appelèrent dans le langage colonial la Pacification ou plutôt la Troisième Guerre du Maroc (1912-1934) sous la houlette de Lyautey. [xi]
Période 1901-1909 | Ksar el Azoudj (1903) · Crises marocaines (1905-1911) · Crise de Tanger (1905) · Conférence d’Algésiras (1906) · Ravin-du-Loup (1909) |
Période 1910-1913 | Coup d’Agadir (1911) · Sidi Bou Ottomane (1912) · Traité de Fès (1912) · Protectorat français au Maroc (1912) ·Protectorat espagnol au Maroc (1912) |
Période 1914-1916 | Guerre des Zayans (1914-1921) · Elhri (1914) |
Période 1921-1926 | Guerre du Rif (1921-1926) · Anoual (1921) · Al Hoceima (1925) |
Période 1930-1944 | Dahir berbère (1930) · Mouvement national marocain (1930) · Tazizaoute (1932) · Bougafer (1933) · Manifeste de l’indépendance (1944) |
Il y avait parmi les grands faits d’armes des Amazighs contre l’occupation coloniale, d’abord la résistance des Zayanes avec leur chef Mouha Ou Hammou Zayani[xiii] contre l’occupation française et leur éclatante victoire dans la bataille d’Elhri le 13 novembre 1914 puis la guerre du Rif de la jeune république d’Ibn Abdelkrim al-Khattabi (1921-1926) et la glorieuse victoire d’Anoual (1921) contre les forces espagnoles puis la bataille de Bougafer du 13 au 28 février 1933[xiv] ou la France a déployé 83 000 soldats pour faire face aux tribus amazighes des Ait Atta sous le commandement d’Assou Ouabaslam[xv] avec seulement 12 000 combattants tribaux aguerries.
Après la pacification, le monde amazigh marocain ne bénéficia guère des mêmes infrastructures que le Maroc Utile, seuls quelques lycées, routes de montagne et bureaux de l’autorité territoriale et bien sur beaucoup de casernes militaires. Par contre, dans le Maroc Utile, il y avait des hôpitaux, des gares, des voies ferroviaires, des usines, des périmètres d’irrigation, des barrages, etc.
Pour les Français le Maroc Inutile, était un monde de musée qu’il fallait préserver loin de la modernisation et la modernité pour le plaisir des yeux et le bonheur de l’exotisme orientaliste, cher parmi les occidentaux. En effet, alors que le Maroc Utile se développait à la vitesse de la lumière, le monde amazigh sombrait dans l’ignorance et la précarité, et ce pour servir, durant la Deuxième Guerre Mondiale, de vivier pour recruter des soldats braves et aguerris pour défendre la France coloniale contre l’Allemagne nazie et servir, plus tard, de bras forts pour la reconstruction du pays et de son économie. Aujourd’hui, ils sont considérés, plutôt, comme un fardeau social et économique et un pool pour le terrorisme et l’extrémisme islamiste. Ainsi ils passent de la tutelle européenne à forte résonance d’exploitation économique à la tutelle islamiste obscurantiste et patriarcale.
Le Maroc du désespoir
Après l’indépendance en 1956, les gouvernements successifs marocains n’ont rien entrepris pour le développement du Maroc amazigh à part le développement de l’administration territoriale pour mieux contrôler et pacifier cette partie du pays qui s’insurgea en 1958 dans le Rif contre l’oubli, la négligence et la marginalisation et fut sauvagement réprimée par le pouvoir central par 30 000 soldats des Forces Armées Royales -FAR-, sous le commandement politique du prince héritier, du temps, feu Moulay Hassan futur roi Hassan II et militaire du sanguinaire Général Oufkir, lui-même amazigh hérité de l’ère coloniale.
Meurtrie, la jeunesse rifaine pris le chemin de l’immigration à la recherche d’un gagne-pain et de la reconnaissance et du respect, beaucoup ne reviendront plus jamais mais enverront avec tous les autres migrants marocains l’équivalent de 5 milliards d’Euros par an, sommes qui arrivent dans des villes comme Alhoceima, Nador, Driouch, Tizi Oussli, Aknoul, etc. pour aller le jour suivant développer le Maroc du Triangle d’Or (Maroc Utile anciennement). Lorsque les Amazighs ont voulu créer des banques régionales pour se prendre en main, l’état leur refusa cette demande. Aujourd’hui, les banques traditionnelles sont dans les mains des Arabes et surtout de la bourgeoisie andalouse de Fès, Rabat et Tétouan et les banques participatives, fraichement crées, dans les mains les riches capricieux du Moyen Orient arabe ou autres Islamistes véreux.
Las d’attendre Godot, les Amazighs se sont révoltés à Alhoceima : le Hirak[xvi] [xvii]du Rif, pour demander, à qui de droit, de s’occuper d’eux, mais leur soulèvement pacifique fut récompensé par la matraque au lieu d’appliquer la politique clairvoyante du feu Hassan II vis-à-vis des Sahraouis : « la patrie est miséricordieuse et clémente » ان الوطن غفور رحيم . Ainsi, au lieu d’opter pour la réconciliation nationale et essayer de remédier aux maux du monde amazigh, le gouvernement s’installe dans la dialectique de la punition, qui verra dans l’avenir d’autres soulèvements, peut-être, plus violents et difficiles à mater. Aujourd’hui ils sont assurément pacifiques comme le Hirak du Rif, celui de la soif de Zagora et le Hirak des mineurs de Jerada menés par des gens qui cherchent une reconnaissance de l’état dans la dignité et une justice sociale.
Pour un développement équitable du Maroc
Il va sans le dire, qu’aujourd’hui, le Maroc est effectivement deux Maroc malheureusement : le Maroc du Désespoir et le Maroc du Triangle d’Or (triangle qui commence à Layoune, va vers Tanger puis Fès), donc c’est un pays fracturé qui navigue à deux vitesses inégales.
Dans le Maroc du Désespoir, il n’y a pas d’infrastructures : routes, hôpitaux, écoles, usines, etc. Ces des régions dénudées ou le désespoir règne en maître. Avant il y avait l’échappatoire de l’immigration vers l’Eldorado Européen, aujourd’hui ce continent est devenu une vraie forteresse. Dans un sens les Amazighs sont maintenant des « immigrés » chez eux. Certains pensent que dans ce pays, on s’occupe mieux des immigrés africains que des « immigrés nationaux » de la pauvreté et du désespoir.
Quand il neige, les régions amazighes deviennent un désert blanc ou la mort lente et atroce guette à tout moment les pauvres habitants. Ces Marocains, qui sont apparemment que Marocains par nationalité sont marginalisés et comme ils n’ont pas l’habitude de tendre la main pour demander l’aide ou l’aumône, et comme ils ne sont pas obséquieux et ne savent point courber l’échine, ils meurent glorieusement dans leur dignité et dans un silence assourdissant.
L’état marocain en 2001 avait reconnu la culture amazighe, c’était un acte courageux et généreux, à la suite l’Institut Royal de la Culture Amazigh –IRCAM – fut créé. Depuis sa création, cet organisme n’a pas avancé la vie des Amazighs d’un centimètre ni changé leur devenir et image ternie par le racisme national et les stéréotypes arabes. Aujourd’hui cet organisme, toujours, tenu par des individus qui font le dos rond à l’establishment, est devenu une coquille vide et une institution qui sert ces membres fonctionnaires plus que le grand public concerné : a self-perpetuating institution, comme disent les Anglo-Saxons. Il serait, toutefois, judicieux d’utiliser les milliards de centimes de cet institut dans le développement des régions amazighes au lieu d’une institution bureaucratique sans valeur aucune.
Pour développer le monde amazigh dans son intégralité, il est impératif d’opter pour une stratégie qui s’articule autour les axes suivants, une sorte de Plan Marshall :
- Création de « Provinces de Montagnes » avec un budget conséquent ;
- Développement de l’infrastructure de base :
- Développement du système des enseignements ;
- Alphabétisation et autonomisation de la femme ;
- Créations d’usines de proximité ;
- Développement de l’éco-tourisme ;
- Favoriser l’investissement par des motivations économiques conséquentes ;
- Délocaliser des industries du Triangle d’Or vers le monde amazigh ; etc.
Les vrais « lions de l’Atlas » sont oubliés et jetés en pâture à la précarité
La stabilité politique c’est d’abord la cohésion sociale et la justice économique. Les Marocains de toutes les régions du pays doivent se sentir tous égaux et fiers d’appartenir à leur pays. Malheureusement, les Amazighs sont lésés dans leurs droits primordiaux, ils sentent que d’autres profitent plus des richesses nationales et qu’eux, par contre, sont marginalisés par oubli ou négligence ou par sentiment de vengeance et acte de punition. Si rien n’est fait, à la longue, ils vont surement se révolter de nouveau et rien ne pourra les arrêter, à ce moment.
Disons que les Amazighs ont été seulement oublié et faisons tout pour mettre fin, une fois pour toute, à cet oubli pour permettre au génie marocain de s’exprimer librement.
Aujourd’hui, les vrais Lions de l’Atlas sont ses enfants qui posent pour une photo dans la neige avant d’aller dans des écoles qui sont sous-équipées et pas chauffées, pour préparer l’avenir de leur pays qu’ils aiment de tout leur cœur bien que celui-ci les a malheureusement oubliés.
Dr Mohamed CHTATOU
Professeur universitaire et analyste politique international
Notes de fin de texte :
[i] « Moulay Hassan », dans Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, 2009 [détail de l’édition], p. 359-383)
Fin du chapitre « Le premier choc européen (1856-1878) » (p. 359-366) et introduction du chapitre « L’engrenage (1878-1894 » (p. 367-369, suivie des sous-chapitres « La conférence de Madrid (18 mai-3 juillet 1880) et le retour de la France sur la scène marocaine » (p. 369-373), « Algérie-Maroc-Sahara : le début du grignotage territorial » (p. 373-380) et « Le Maroc à la mort de Moulay Hassan : le temps des incertitudes » (p. 380-383).
[ii] Henri de La Martinière, « Moulaï-el-Hassan », Revue des deux Mondes, Paris, septembre 1894 (2e quinzaine), p. 398-436 (lire en ligne [archive])
[iii] Gabriel Veyre, Dans l’intimité du Sultan, Paris, Librairie universelle, 1905, 277 p.
Réédition illustrée : Gabriel Veyre (préf. Mostafa Bouaziz), Dans l’intimité du Sultan : Au Maroc (1901-1905), Casablanca, Afrique Orient, 2009, 251 p.
[iv] Bernard Lugan, « Le règne de Moulay Abd el-Aziz (1894-1908) », dans Histoire du Maroc : Des origines à nos jours, Ellipses, 2011, 403 p. (ISBN 9782729863524 et 2729863524,OCLC 703208491), p. 219-233
[v] Dunn, Ross E. « Bu Himara’s European Connexion: The Commercial Relations of a Moroccan Warlord », The Journal of African History, Vol. 21, No. 2 (1980), pp. 235-253
[vi] Le Glay Maurice. La Mort du Rogui. Editions Payot, Paris (consulted 7th edition, 1927).
[vii] Gustave Wolfrom, Le Maroc : ce qu’il faut en connaître. Ouvrage suivi d’un compte rendu de la conférence d’Algésiras, Paris : A. Challamel, 1906. [1] [archive]
[viii] « Moulay Hafid », dans Charles-André Julien, Le Maroc face aux impérialismes : 1415-1956, Jaguar, 2011 (1re éd. 1978), 549 p. (ISBN 9782869504219 et 2869504217, OCLC 758774279,présentation en ligne [archive]), p. 70-71, 73-90, 95, 144, 152-153, 207, 230 et 294.
[ix] Mohamed Hassan Ouazzani, Le Protectorat, crime de lèse-nation : Le Cas du Maroc, Fès, Fondation Mohamed Hassan Ouazzani, 1992, 128 p. (OCLC 40234710, présentation en ligne [archive]).
[x] https://fr.wikipedia.org/wiki/Protectorat_fran%C3%A7ais_au_Maroc
« Le protectorat français au MarocN 2 (en arabe : حماية فرنسا في المغرب, Ḥimāyat Faransā fi-l-Maḡrib) est la tutelle qui fut exercé par la France dans l’Empire chérifien.
Mis en place par le traité franco-marocain conclu à Fès, le 30 mars 1912, entre la Troisième République française et Moulay Abd El Hafid, éphémère sultan marocain, il était officiellement nommé Protectorat français dans l’Empire chérifien dans le traité de Fès, publié quelques mois après dans le premier bulletin officiel du pays, qui avait pour en-tête : « Empire chérifien : Protectorat de la République française au Maroc ». La fin de ce protectorat, dont l’arrivée fut annoncée au Maroc par le sultan Sidi Mohammed ben Youssef — futur roi Mohammed V — lors de son discours du trône du 18 novembre 1955 (date retenue pour la Fête nationale de l’indépendance), fut actée avec la Quatrième République française le 2 mars 1956.
Parallèlement, fut instauré un protectorat espagnol au Maroc à compter du 27 novembre 1912, sur la base d’une convention franco-espagnole, et le retour à la souveraineté du Maroc fut officiellement reconnu par l’Espagne près d’un mois après la France, le 7 avril 1956. »
[xi] https://fr.wikipedia.org/wiki/Troisi%C3%A8me_guerre_du_Maroc
La Troisième guerre du Maroc aussi appelé , « pacification » du Maroc, campagne du Maroc ou guerre du Maroc, est une guerre coloniale militaire et politique française amorcée sous la responsabilité de Hubert Lyautey, alors général, pendant le règne de Moulay Abdelaziz. Elle vise à combattre les résistances marocaines à l’établissement du protectorat français au Maroc. Les premiers incidents adviennent dès 1907, mais la campagne française de pacification débute en 1911. Elle s’est poursuivie jusqu’en 1934 (bataille de Bougafer, dernier bastion de la rébellion dans le Haut Atlas). Selon d’autres sources, la campagne s’est terminée en 1937.
[xii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Bougafer
[xiii] F. Berger, Moha ou Hammou le zaiani, un royaume berbère contemporain au Maroc, édition de L’Atlas, Marrakech, 1929
[xiv] Michal Peyron, « Résistances para-nationales chez les Aït Sokhman et Aït Yafelman dans le Haut Atlas marocain (1929-1933) » [archive], 20 janvier 2013
[xv] Assou oubaslam Le Héros des Ait-Atta » [archive], sur Blog Ait Chaker, 2 mai 2009
[xvi] https://www.rifonline.net/Contribution-Le-Rif-en-mode-revolte-Dr-Mohamed-Chtatou-Premiere-Partie_a1707.html
[xvii] https://www.rifonline.net/Contribution-Le-Rif-en-mode-revolte-Dr-Mohamed-Chtatou-Deuxieme-Partie_a1721.html
Professeur universitaire et analyste politique international