Les Élections: Piège À Cons Ou Opportunité D’intelligence Collective


L’heure est à la mobilisation et aux slogans de la participation citoyenne au Royaume. Les réseaux sociaux s’enflamment, les conversations sur la terrasse des cafés s’attisent, les discussions autour des repas s’animent. Bref, Tous les canaux officiels et officieux utilisent à loisir cette belle phraséologie en union incestueuse et trompeuse avec la pratique démocratique. Il ne suffit pas de brandir des slogans et de crier à tue-tête dans les rues que le changement est garanti avec tel ou tel parti politique. Les expériences électorales antérieures ont révélé à plusieurs reprises que les élus n’agissent que pour servir leurs propres intérêts.

Il n’a pas tort Jean Paul Sartre lorsqu’il a dit éloquemment que les élections sont un piège à cons. Cela est d’autant plus vrai dans les sociétés au faible sens démocratique. C’est dire qu’il se trompe copieusement celui qui croit naïvement les promesses creuses des candidats aux élections. En observant les critiques, voire les piques acrimonieuses que se lancent certains partisans des différentes formations en lice, on ne peut qu’affirmer sans se tromper que les échéances électorales éveillent des sentiments primitifs d’inimitié et de rivalité sur fond d’appartenance clanique, tribale et raciale au sein de la société.

Nonobstant ce constat pessimiste, une lueur d’espoir point à l’horizon dans le contexte actuel grâce à la détermination ferme des jeunes à investir le champ de la gestion de la chose publique. Le nombre croissant de citoyennes et citoyens jeunes qui se portent candidates et candidats aux prochaines élections démontre la prise de conscience à l’effet que le changement ne provient pas de lui-même motu proprio, comme par magie, mais il procède de l’action et l’engagement. Par exemple, dans la région du Sud-Est, des voix prometteuses et enchanteresses s’élèvent dans le ciel des oasis pour appeler à un réel changement. Du moins cette fois-ci, si les conditions sociales et économiques des habitants ne s’améliorent pas, il faudrait voir de nouveaux visages à la place de ces vieilles peaux de chagrin qui siègent dans les assemblées depuis des décennies.

Brahim ZAIM


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